Quelques idées reçues sur la méditation : Vrai/Faux

ll y a beaucoup d'idées reçues sur la méditation. Faisons le point sur ce formidable outil bien-être. Par exemple, on pense souvent que la méditation de pleine conscience implique une réflexion profonde sur des sujets métaphysiques comme la vie ou le cosmos. Cependant, en réalité, elle ne se concentre pas sur la réflexion intellectuelle. Au contraire, la méditation de pleine conscience porte l'attention sur le ressenti non verbal, corporel et sensoriel.

Méditer consiste à faire le vide dans sa tête

Faux. Méditer ne consiste pas à faire le vide dans sa tête. En réalité, dans la méditation de pleine conscience, les moments sans pensées sont rares. Le travail principal ne vise pas à faire taire l'esprit, mais à ne pas se laisser emporter par lui. On observe les pensées au lieu de s'y identifier. L'objectif est d'atteindre une "conscience sans objet". Dans cet état, l'esprit n'est pas engagé dans une activité mentale volontaire. Il reste en position d'observateur. Ce n'est donc pas l'absence de pensées, mais l'absence d'engagement dans ces pensées.

La méditation est une démarche religieuse ou spirituelle

Vrai. La méditation a joué un rôle important dans de nombreuses pratiques religieuses et spirituelles. Cependant, dans la méditation de pleine conscience enseignée en Europe, on cherche à développer et à tester un outil de régulation attentionnelle et émotionnelle, indépendamment de toute croyance.

La méditation est plus une question de compréhension intérieure que de culte extérieur.

La méditation est un peu comme la relaxation ou la sophrologie

Faux. La méditation n'est pas simplement de la relaxation ou de la sophrologie. Contrairement à ces pratiques, la méditation de pleine conscience ne vise pas à atteindre un état de détente. Au lieu de cela,
elle intensifie la conscience et le recul vis-à-vis des expériences personnelles. Par exemple, au lieu de supprimer la colère ou la tristesse, on observe ces émotions, leur impact sur le corps et les comportements qu'elles déclenchent. En donnant un "espace mental" à ces émotions, on reprend le contrôle, sans les amplifier par la répression ou la fusion.

Conclusion

La pratique régulière de la pleine conscience développe l'acceptation et le recul face aux émotions douloureuses. Elle aide aussi à moduler ces émotions. La rumination et la dérégulation
émotionnelle aggravent souvent les souffrances psychologiques. La pleine conscience devient alors un outil précieux en complément des traitements médicamenteux ou psychothérapeutiques. Cependant, elle n'est pas validée pour les périodes aiguës de dépression. Elle sert principalement de prévention.

Notre conseil de lecture pour apprendre à méditer jour après jour...

"Méditer jour après jour" de Christophe André et Audiolib